Pfffffiiiiiiooooouuuuu ! Par où commencer ? Tellement de choses à raconter sur ces 3 jours de trek sur le volcan Rinjani. Sans aucun doute l’expérience la plus éprouvante physiquement mais aussi la plus gratifiante au niveau des émotions qu’on ait vécue. On vous prévient, ça fait une tartine mais on n’oblige personne à tout lire, hein.
Bon, tout commence à Kuta à 5h du mat’ où une voiture vient nous chercher pour 4h de trajet jusqu’à Sembalung Lawang au nord de Lombok. C’est de là que le trek démarre. La veille, on a préparé notre paquetage pour la randonnée. On essaie de se limiter parce qu’on sait qu’on devra porter tout ça jusqu’en haut mais au final, ça pèse quand même lourd.
En chemin, on traverse toute l’île alors que le jour se lève lentement. Dans la pénombre, on voit des colonnes des gens qui marchent sur des kilomètres le long de la route, notamment beaucoup d’enfants qui se rendent à l’école en uniforme.
Une fois arrivés au point de départ, on fait connaissance avec notre guide (Noni, 27 ans) et notre porteur (un truc comme Maroni). On a droit à un petit déj, histoire de prendre des forces, puis on abandonne nos grands sacs à dos et on se met en route. La marche commence tranquillement à 900m d’altitude sur les contreforts du volcan dont on voit le sommet au loin. Gloups, plutôt impressionnant de se dire qu’on va grimper la haut ! On passe à travers de superbes prairies de hautes herbes qui font vraiment penser aux alpages de nos régions. Le temps est splendide.
On s’arrête au Pos I pour une petite pause, puis au Pos II pour le repas de midi. Notre porteur qui ne marche pas avec nous mais qui part chaque fois devant est déjà en train de couper les légumes et de faire bouillir l’eau pour préparer les nouilles. On ne le sait pas encore à ce moment mais ça constituera l’unique menu (avec la variante riz) des 3 jours à venir.
A partir de là, les choses sérieuses commencent : une grimpette de près de 4h sur une pente de plus en plus raide pour atteindre le “rim” (bord du cratère principal), l’objectif du jour où l’on doit établir le camp à une altitude d’environ 2700m. Avec nos sacs alourdis chacun d’une grande bouteille d’eau, le dos et les jambes souffrent mais on avance quand même à un très bon rythme selon Noni. Vers 17h30, on arrive au camp situé juste sur le rim, exténués mais émerveillés par la vue qui s’offre à nous. On a carrément les larmes aux yeux après tant d’efforts et devant ce paysage magnifique : il y a d’abord l’énorme cratère avec sa crête déchiquetée, et puis un lac assez sombre au fond et enfin au milieu de celui-ci, le cône d’un autre volcan plus petit et plus récent (toujours en activité d’ailleurs puisqu’il y a de la fumée qui s’en échappe). On voit aussi nettement l’impressionnante arrête qui mène au sommet environ 1000m plus haut. Un petit aperçu de ce qui nous attend demain…
Pendant qu’on prend moult photos, le guide et le porteur montent la tente et préparent le dîner (variante riz pour ce soir !) sur un simple feu. Il y a pas mal d’autres groupes qui campent sur le site. Le coucher de soleil derrière le bord du cratère est splendide. Mais pas le temps de faire la fête ce soir car demain, c’est le gros morceau : lever à 2h30 pour attaquer l’ascension du sommet. On se met donc vite au lit pour essayer de dormir un peu mais il fait tellement froid que ça va se révéler impossible. Malgré le (trop) fin sac de couchage, des grosses chaussettes, un pantalon, un T-shirt, un sous-pull, une polaire et encore un K-way par dessus, on se gèle les miches ! Si on ajoute le matelas de 3mm qui n’efface pas la caillasse du sol, c’est clair qu’on n’aura presque pas fermé l’oeil !
1 commentaire:
Impressionnant!!!
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