01/08/2013 : Cochabamba - La Paz

Grosse journée de route avec pour objectif de se rapprocher le plus possible de La Paz, à plus de 400 bornes d'ici. Arrêt à Cochabamba pour retirer des bolivianos car tout le monde est à sec. Pas simple de trouver un distributeur où nos cartes de banque fonctionnent. Après plusieurs essais, seules les cartes Visa semblent être acceptées. Pour moi c'est bernique avec mes Master Card et Maestro. Quand je pense au prix que ça me coûte...

On doit aussi faire le plein mais malgré les dizaines de pompes qu'on croise, impossible d'en trouver une qui accepte de nous donner une petite ristourne sur le prix extranjeros (3 fois le prix local tout de même), quand on ne refuse carrément pas de nous servir. On espère trouver des gens plus conciliants plus loin sur le chemin, dans des plus petites villes. En attendant, on s'arrête sur le bord de la route pour verser le jerrycan de secours dans le réservoir.

Toujours pas de pompe en vue et la jauge est de nouveau dans le rouge. Ay caramba ! Cette fois, on teste le siphon que Benoît avait acheté pour transvaser du carburant du réservoir annexe (qui sert pour le chauffage et le générateur) vers le principal. C'est fou comme ce bête accessoire en plastique fonctionne bien. Nous voilà repartis jusqu'à la prochaine station. On finit par en trouver une où on veut bien nous servir au prix local. Ensuite, Benoît roule au finish jusqu'à La Paz. De nuit, il faut vraiment faire super attention car même à cette heure tardive, il y a encore plein de circulation à l'entrée de la ville. On passe la nuit dans le camion sur le parking de l'aéroport.

Au final, cette route de Cochabamba à La Paz aura été extrêmement longue et lente, surtout au début dans la partie plus montagneuse où il y a de longues files de camions qui se forment dans les montées.

 

31/07/2013 : Torotoro - La Angostura (Cochabamba)

Aprés deux jours et trois nuits passés à Torotoro, on peut vraiment dire que l'endroit mérite le long détour nécessaire pour y arriver. Sur le trajet pour quitter le parc en direction de Cochabamba, on s'arrête à Huayculli, un village de potiers renseigné dans le guide. Pas d'endroit bien défini où les poteries sont vendues mais on nous dit qu'on en fabrique dans chaque maison ici. On frappe à une première porte : se puede ver ? Si, si.

Un monsieur est justement en train de façonner des grand plats sur son tour de potier qu'il fait tourner avec son pied. Il en sort 200 par jour. Les filles sont impressionnées par sa dextérité. Les pièces d'ici ne nous tentent pas trop et on va voir dans une autre maison. Accueil hyper sympathique d'emblée. On nous fait entrer dans la cour où toute la famille est rassemblée. Par terre, beaucoup de poteries qui attendent d'être cuites. Un des hommes nous fait une démo de son art, une dame nous montre comment elle fabrique des tirelires en forme de cochon. Une autre dame fait irruption dans la cour avec un sac rempli de poteries cuites et peintes et commence à tout sortir pour nous montrer. La première dame essaie d'attirer notre attention pendant que la deuxième nous colle plein de bibelots dans les mains. Ouïe, ça vire à la guerre commerciale, bientôt tout le village va débarquer, il est temps de battre en retraite. On demande quand même le prix de quelques petites poteries. No, no : no se vende dit-elle en nous mettant encore plus de poteries sur les bras ! On n'y comprend rien. Finalement, ils nous expliquent qu'ils ne vendent qu'aux gens du coin et que pour nous, c'est offert. Et en plus ils veulent qu'on reste manger avec eux. On est super gênés, on leur laisse quand même quelques bolivianos et on retourne déposer tous nos cadeaux au camion. On rassemble vite du shampooing, des produits de douche, des bonbons et de biscuits pour les remercier. La dame est super émue, elle nous prend dans ses bras, c'est vraiment touchant. Une petite photo avec toute la famille pour immortaliser cette belle rencontre, une dernière invitation pour partager la soupe de maïs et on quitte ces gens incroyables pour de bon.

Un peu plus loin, le village de Tarata à l'air bien pour passer la nuit mais on pousse jusqu'à La Angostura où on espérait trouver un endroit sympa pour manger et bivouaquer au bord du lac qui se trouve ici, juste au sud de Cochabamba. Quand on arrive, le soleil vient de se coucher et tout est mort. Dommage, ce sera soupe... aux pates de poulets et du bon poisson dans une petite comida et une nuit sur un parking pour tout le monde dans le camion.

 

30/07/2013 : Parque nacional Torotoro

Deuxième excursion à Torotoro, toujours avec Benedicto. Cette fois, on s'essaie à la spéléo dans une grotte de la région. Encore une première pour nous. Rien à voir avec les grottes de Han ! Ici, pas question de prendre un petit train ou de se laisser glisser sur l'eau dans une barque : il faut ramper, grimper, glisser, descendre en rappel. Une expérience très sympa qui donne envie d'en refaire ailleurs. Bravo à Mum qui s'est vraiment bien débrouillée dans cette activité assez physique malgré son âge avancé. ;-)

Sur le sentier qui mène à la grotte, on a la chance de voir juste au-dessus de nous deux couples de condors en train de chercher de la nourriture. Oui, c'est la petite tache noire, là.

Encore quelques empreintes de dinosaures également. Sur la photo, une trace d'un spécimen carnivore, genre petit T-rex.

En fin d'après-midi, Benedicto nous amène sur les hauteurs du parc pour une dernière marche dans un décor impressionnant.

Au repas du soir, on réfléchit un peu à la suite du programme : ça va être très court pour le Pérou et même rien que pour visiter la région de Cuzco, ça risque d'être la course. On préfère donc laisser tomber et continuer à passer les jours qui nous restent en Bolivie. Tant pis pour le Machu Picchu. Il faut bien en laisser pour d'autres voyages...

 

29/07/2013 : Parque nacional Torotoro... sur les traces des dinosaures

Pour visiter ce parc, il faut obligatoirement passer par un guide (150 bolivianos pour tout le groupe). C'est Benedicto qui nous accompagnera pour cette première sortie sur les traces des dinosaures. Au sens propre !

Superbe randonnée qui aura quand même duré 7h en tout. Pas un nuage de la journée et une chaleur qui nous fait le plus grand bien. Nous avons enfin pu sortir les shorts des sacs à dos !

Impressionnante passerelle suspendue au-dessus d'un canyon de 250 m de haut. Stressé ? Noooonnn !

Puis on attaque les 700 marches qui permettent de descendre au fond du canyon jusqu'au site d'El Vergel, une belle cascade entourée de piscines naturelles. Oui, on avait pris notre maillot. Non, on ne s'est pas baigné, vraiment trop froide cette eau.

Tout ce qui a été descendu doit être remonté ! On se tape donc les 700 marches dans l'autre sens mais finalement, ça s'avère moins crevant et plus court au retour.

Avant d'arriver au village, Benedicto nous montre encore quelques peintures rupestres qui datent de l'ère pré-inca. Ce n'est pas grand chose mais c'est toujours émouvant de voir des traces aussi anciennes qui ont survécu jusqu'à nos jours.

Au final, une belle journée, avec une marche costaude mais qui en valait largement la peine.

 

28/07/2013 : Totora - Torotoro

Départ tôt pour faire le long trajet qui doit nous amener au parc national de Torotoro. Bonne route en bitume jusqu'à Cochabamba, puis on peine un peu à trouver les embranchements qui mènent à la piste d'accès au parc. Il faut pratiquement demander le chemin à chaque carrefour et on avance péniblement de bled en bled. Souvent, les gens ne savent même pas nous indiquer le chemin d'un village qui se trouve à quelques kilomètres de chez eux. On finit par trouver le début de la piste qui mène à Torotoro : d'ici, il reste 69 km d'une magnifique piste en petits pavés (empedrado colonial) qui serpente entre les montagnes. Les paysages sont spectaculaires. On a déjà l'impression de remonter le temps vers la préhistoire. Il nous faudra quand même presque trois heures pour boucler ce dernier tronçon et c'est dans le noir qu'on arrive à Torotoro. Pas facile de manœuvrer avec le camion dans les ruelles super étroites de ce petit village. Dîner au Las Huellas (les empreintes) qui deviendra notre point de chute du soir pour les trois nuits passées ici. Leur mojito n'est pas mauvais... :-)

 

27/07/2013 : Sucre - Totora

Les jours défilent et il est grand temps de remonter vers le nord. On commence déjà à se dire que ça risque d'être un peu court pour finir par le Pérou comme prévu initialement. On quitte donc Sucre avec l'objectif d'aller le plus loin possible vers Cochabamba. Les 40 premiers kilomètres sont bitumés et ensuite, c'est la piste. Et qu'elle piste ! On n'avait pas eu l'occasion de faire la route la plus dangereuse du monde au nord de La Paz mais le trajet entre Aiquile et Totora mérite tout autant le nom de camino de la muerte. une piste étroite, des virages en épingle, des descentes et des montées bien raides, des ravins de plusieurs centaines de mètres, pas mal de trafic avec des camions à croiser. Et pour corser le tout le tout, on termine cette piste qui n'en finit plus dans le noir. Arrivée en soirée à Totora avec une bonne dose de stress mais soulagés de pouvoir se poser après ce trajet éprouvant. C'était beau, c'était impressionnant mais à déconseiller pour les cardiaques ! Malheureusement, pas de photos de la piste, juste des vidéos impossibles à uploader.


 

26/07/2013 : Sucre

Après la visite du musée la veille, on a vraiment envié de ramener une tapisserie Jal'qa pour la maison, avec des beaux motifs rouges sur fond noir. Parmi tous les styles propres à chaque village de la région, c'est celui qui nous plaît le plus. Direction la boutique d'artisanat près de la la place principale de Sucre qui vend de plus belles pièces qu'au musée et pour moins cher.

Pour l'aprés-midi, on a réservé une balade à cheval pour toute la famille dans la campagne et les collines autour de Sucre. Parcours sympa, braves bêtes, belle lumière en fin de journée, on se sent un peu comme des cow-boys dans une ambiance Far West.


 

25/07/2013 : Sucre

Réveillés au matin par un flic sympa qui frappe à la porte du camion parce qu'on gêne la circulation. Excellent petit petit déj avec des salteñas et des empenadas dans un bon établissement de Sucre et puis balade dans la ville.

Au mercado, tous les mélanges de fruits sont possibles pour se faire un super jus sur mesure.

En fin d'après-midi, on grimpe sur les hauteurs de la ville pour visiter le très beau musée Arte Indigen sur la fabrication de tissus traditionnels dans les villages autour de Sucre.