14/07/2011 : Gunung Batur–Candikuning

 

Qui a dit 4h du matin ? A 3h15, notre guide frappe à la porte ! La raison pour partir si tôt, c’est évidemment de voir le lever du soleil depuis le sommet du volcan. Un peu dans le gaz, on s’équipe avec le matos heureusement préparé la veille. Le plus dur pour nous, c’est de démarrer sans café ou thé ! Il faut d’abord prendre la caisse pendant une vingtaine de minutes sur une piste de pierres et de terre carrément défoncée. En pleine nuit, on n’en mène pas large dans notre petit 4x4 qui n’en est pas vraiment un et dont le moteur peine à nous faire monter tellement ça grimpe sec. A certains endroits, même avec le guide qui descend pour alléger, on doit s’y reprendre  à 3 ou 4 fois pour passer.

Après ces premières émotions, on est réveillé pour de bon et paré pour l’ascension qui commence sans temps mort. Même si le sommet n’est qu’à 1717m, la montée est plutôt physique car il s’agit d’un sentier quasi en ligne droite jusqu’en haut et puis, le sable et les roches volcaniques, ça ne facilite pas les choses.

Finalement, dans le noir et à la lampe frontale, on y arrive sans grande difficulté après environ 1h30 de marche, fier quand même de l’avoir fait. Au fur et à mesure, d’autres groupes arrivent en haut, principalement des Français et des Australiens. Avec la nuit et le brouillard, l’ambiance est vraiment étrange.

Il y a quelques abris rudimentaires où on peut se protéger du vent (ça caille pas mal) et boire un bon thé qui réchauffe bien. Il faut penser que les femmes qui le préparent grimpent jusqu’ici avec la flotte nécessaire presque chaque jour en haute saison, en se levant à 2h du mat’ ! Les guides, eux, se chargent de préparer le petit déj. La cuisine moléculaire, c’est has been, vous avez déjà essayé la cuisine volcanique ? Eh bien nous si ! Bananes et œufs durs cuits dans des colonnes de vapeur. Miam, excellent !

Le jour commence à se lever… mais pas ce §!%@#$ de brouillard à couper au couteau. Sur ce coup-là, on ne sera pas chanceux car la situation ne changera pas. Tant pis pour la vue qu’on nous promettait magnifique sur les différents cratères et sur le lac en bas… Comme on avait opté pour le long trek, on poursuit avec notre guide pour faire le tour du cratère principal. Même dans le brouillard, c’est super impressionnant de marcher sur l’arrête qui ne fait parfois que quelques dizaines de centimètres de large avec la pente des deux côtés ! Romy est d’une assurance (inconscience ?) épatante.

Au final, on est un peu déçu évidemment de ne pas avoir vu grand chose mais la randonnée et le guide étaient sympas et ça nous fait quand même un bon entraînement pour l’ascension du Rinjani (3726m tout de même) qu’on a prévu de faire plus tard quand on sera sur Lombok.

Il était écrit que ce ne serait pas une journée facile. Après la marche, on reprend la voiture pour rejoindre la région du lac Bratan. Selon le Lonely, une belle route “never travelled” permet d’y accéder. Tout un programme. Au début tout va bien mais alors qu’on n’est plus qu’à 7km de notre destination à vol d’oiseau, plus moyen de trouver la suite de l’itinéraire donné dans le guide. Tant pis, on se rabat sur les infos de notre GPS qui indique un détour de 30 km. On se dit, pas grave, ça doit être une route principale et on y sera dans une demi heure. Sauf que non, au fur et à mesure, la route en question ressemble à celles de Berlin à la fin de la guerre ! Autour des trous cratères, on imagine bien qu’il y a dû avoir du bitume à une époque aujourd’hui révolue. On a bien cru que notre voiture n’allait pas résister à ce rodéo. Vraiment, sur le coup on n’a pas rigolé (qui a dit qu’on s’est engueulé ?) et d’ailleurs, on n’a même pas pensé à prendre des photos de ce sinistre épisode.