Mercredi 18/07/2012 : Pico (le volcan cette fois, 2351 m)

Le réveille sonne à 6h15. Premier réflexe : sortir voir la tête du ciel ce matin. Ouf, pas un nuage à l'horizon ! C'est bon, on peut s'apprêter pour notre ascension du volcan Pico.

Il n'est pas nécessaire d'avoir un guide pour le faire mais il faut s'enregistrer au point de départ de la randonnée. Comme il est encore tôt, il fait assez frais durant les premières minutes mais très vite on doit enlever des couches.

 Le temps est idéal aujourd'hui. La montée est très agréable. Il y a beaucoup de verdure et de fleurs sur les flancs du volcan.





 On a une vue imprenable sur Faial et la multitude de petits cratères qui ont poussé un peu partout.





On croise des gens sur le sentier mais ça reste tout à fait raisonnable. Il y a de nombreuses traces des coulées de lave.


Ça grimpe sec à certains endroits. Une bonne occasion encore de tester nos nouveaux sacs-à-dos qui sont super confortables. À mesure qu'on progresse, les nuages commencent à s'accrocher aux pentes du volcan en dessous de nous. 




Après environ trois heures, on arrive au bord du cratère. Fameux spectacle, on se croirait sur la lune. À l'intérieur du cratère (en fait, l'ancien sommet qui s'est effondré), se trouve le Pequinho, le nouveau cône qui s'est formé lors d'une éruption plus tardive.



Avant l'ascension finale, on fait une pause au bord du cratère pour casser la croûte.




Il a beau être "pequinho", le sommet n'est pas facile à grimper. Ça devient carrément de l'escalade et il ne faut pas avoir froid aux yeux. Surtout qu'on n'a pas pris le chemin le plus évident...




Au sommet, vue imprenable à 360 degrés !




Huston, we have a problem !


Chacun sa technique pour redescendre. Ici, celle du crabe des montagnes.


Au final, on aura mis tout de même huit heures pour gravir le Pico et en redescendre et on aura bu quatre litres à nous deux. Et ramené pas mal de poussière.


En rentrant à Lajes, on se rend compte de l'énormité du Pico qui a pris une belle couleur au soleil couchant.



Mardi 17/07/2012 : Pico

On profite de la voiture pour faire le tour de la moitié est de l'île sous un beau soleil. Ces routes qui longent la côte sont toujours aussi belles.





 Les villages défilent. À Piedade, on s'arrête chez un artisan potier... belge qui s'est installé ici avec sa famille il y a presque vingt ans. Tout n'est pas du meilleur goût (notamment les thèmes sur les baleines et les dauphins) mais il y a de belles choses. En grands amateurs de poterie, on ne résiste évidemment pas à ramener quelques pièces. Il faut dire que jusqu'à présent, ce que l'on a vu de l'artisanat local sur les îles déjà visitées est plutôt pauvre.  Pique-nique en bord de mer. Nouvel arrêt chez un potier. Une Hollandaise cette fois, décidément ! Un tout autre style mais on craque de nouveau sur deux pièces. Comment va-t-on ramener tout ça ?


De retour à Lajes, on lance une lessive avec la macine à laver de l'appartement mais comme il n'y a pas de sèche-linge, il faut faire avec les moyens du bord. On dirait presque une brocante.



Le soir tombe et nous offre un ciel parfaitement dégagé sur le Pico. Demain, si tout va bien, nous serons là haut. Oui, là, tout au sommet de la petite pointe... :-)))

Lundi 16/07/2012 : Flores - Pico

Aujourd'hui, c'est transhumance. Au matin, on reprend l'avion à Santa Cruz pour rejoindre Faial. On arrive tout juste à Horta pour attraper le bateau de 13h15 qui doit nous emmener sur l'île voisine, Pico. Un voyage ne serait pas un voyage sans un tour sur l'eau, même si ici la traversée ne dure qu'une demi-heure jusqu'au port de Madalena.


Une fois debarqué, on se met en quête d'une voiture de location pour les quatre prochains jours. On savait que ça ne serait pas évident en haute saison et c'est effectivement le cas. Après avoir fait plusieurs agences sans succès, on finit par trouver une voiture de catégorie C (une A aurait suffi mais il n'y en a plus) à tout de même 56€ la journée. Avec notre Kia flambant neuve, on prend la route intérieure pour aller à Lajes do Pico où on a réservé un petit appartement (bella vista). En chemin, on passe par les différents lacs qui se trouvent derrière l'imposante silhouette du volcan Pico. Et toujours les haies d'hortansias le long de la route pour mettre de la couleur dans cette journée un peu nuageuse. Les paysages n'ont rien à envier à ceux de Faial et Flores.









On arrive à Lajes en fin de journée. L'appartement est très sympa, juste sur le front de mer. Ce soir, le chef prépare des pâtes carbonara... sans lardons et sans ail.


Samedi 14/07/2012 : Flores

Le soleil est de retour aujourd'hui donc on peut se lancer dans l'une des plus belle rando de Flores, celle qui descend du plateau intérieur vers Fajã Grande. Le tout, c'est d'arriver au point de départ de la marche à quelques kilomètres du village pour ensuite revenir à pied par le sentier. Vu qu'on n'a ni voiture de location ni l'envie de payer un taxi, on tente notre première expérience de stop. Un samedi à 11h, ce n'est peut-être pas le meilleur créneau... Après 45 minutes et quelques (rares) tentatives infructueuses, Mateus (prononcez Mateuuuuchhhhh) finit par nous emmener directement au bon endroit. Plutôt efficace donc au final cette séance de stop. Merci à lui. On en profite pour lui faire un peu de pub puisqu'il loue aussi des chambres... nettement moins chères qu'à la Casa Argonauta. Si on l'avait rencontré avant !

La rando commence autour de quatre lacs tous différents : un vert et  un noir qui sont côte à côte, une mini caldeira à sec et une sorte de marécage. Une fois passé les deux premiers, il n'y a plus personne et on se retrouve seul sur le sentier dans un calme absolu. C'est bien simple, on ne croisera pas une seule âme jusqu'à notre retour à Fajã.










 À midi, on se pose (voire pause) pour manger dans une cabane pour observer les oiseaux. Au menu, la désormais traditionnelle boite de thon. En repartant, on se trompe de côté et nous voilà embarqués sur un mauvais chemin qui finit par se perdre au milieu des marécages. Quand nos jambes s'enfoncent presque à moitié dans la mousse imbibée d'eau et que les ronces nous tailladent les mollets, on finit par se dire qu'on n'est peut-être plus sur la bonne route... Demi tour !



Une fois sorti de la cuvette où se trouvent les lacs, le sentier continue sur les hauteurs en direction des falaises le long de la côte. Les paysages sont superbes.




 On se paie sûrement une de nos plus belles séances de bronzette perché là à plusieurs centaines de mètres au-dessus de la mer. Et ce n'est encore rien par rapport à ce qui nous attend jute de l'autre côté...




Quand la rando entame la descente finale, ça devient carrément spectaculaire. Le sentier serpente à flanc de falaise avec toute la fajã et les differents villages en contre-bas. Vertigineux !








Un petit tilt shift pour les amateurs du genre (hein B ?).


Le soleil tape dur et il fait chaud. Une bonne occasion pour tester la poche à eau de mon nouveau sac Osprey. Excellent !

Vu d'en bas, on se demande comment c'est possible de faire passer un chemin par là et pourtant, c'est bien ce qu'on vient de faire.


On débouche tout près de la cascade de Fajã Grande et c'est une invitation à se reposer et à se rafraîchir après cette descente éprouvante.



Brochette géante de mérou frais et de gambas ! Mmmmh.