Une des raisons pour lesquelles on est venu sur Lembongan est que cette île offre la possibilité de voir l’étrange mola-mola mais surtout les raies manta. Avec notre Open Water fraîchement en poche, il ne fallait pas rater l’occasion. J’ai donc réservé une sortie de plongée aujourd’hui sur les deux sites les plus réputés où il y a moyen de voir ces créatures (Crystal Bay et… Manta Point évidemment).
L’expérience va s’avérer vachement différente de ce qu’on a connu avec le club Manta Dive. Autant ceux-là étaient sérieux autant les gugusses avec qui j’ai plongé sur Lembongan manquaient totalement de professionnalisme ! Un dive instructor et un dive master seulement pour 11 clients, dont 6 débutants en formation !!! Matos limité et pas spécialement adapté, organisation folklorique (départ à 10h50 alors que c’était prévu pour 9h30 car ils ne trouvaient pas d’équipement pour tout le monde), pas de “buddy check” avant de se mettre à l’eau...
L’autre grande différence avec les Gili, c’est la température de l’eau. Alors qu’on avait déjà eu froid avec une eau à 28°, ici elle n’atteint que 22°. Heureusement, ils ont des combis longues mais elles ne sont pas suffisamment épaisses. Résultat, j’ai été carrément frigorifié. Bon, voilà pour les points un peu craignos. Passons maintenant aux choses positives.
Car oui, elles sont bien là au rendez-vous les RAIES MANTA ! Dans une petite crique fermée par des falaises où les vagues viennent se fracasser, on les aperçoit déjà du bateau. Vite, on plonge pour ne pas les rater. Dans l’eau assez trouble à cause de la forte houle et de la présence en masse de plancton (c’est pour ça qu’elles viennent se nourrir ici), je vois d’abord des ombres énormes au loin. Puis, à mesure que je m’approche, elles apparaissent clairement, encore plus ENORMES, avec leur ventre presque blanc, leur dos gris foncé et surtout leur gigantesque bouche béante. Je m’étais dit qu’un jour je ferais mon Nicolas Hulot, eh bien ça y est c’est fait, je nage avec des manta ! C’est juste fantastique de contempler ce ballet aquatique tellement grâcieux pour des monstres de cette taille. Elles semblent littéralement voler dans l’eau en prenant de larges virages. Il doit bien en avoir 4 ou 5, dont deux vraiment grandes, peut-être 4m d’envergure. J’ai la chance de pouvoir en approcher l’une ou l’autre de très près. Je vous dis pas l’impression quand elle avance vers vous bouche grande ouverte à 2 ou 3 mètres en face… Cette plongée restera un bon souvenir car j’ai aussi eu l’occasion de voir 3 requins nourrices qui roupillaient sous un rocher et des dauphins à la surface.
La deuxième plongée pour tenter de voir le fameux mola-mola ressemblera un peu plus à un calvaire. Je suis déjà congelé après la première sortie quand il faut se remettre à l’eau et ici, elle est encore plus froide. Le courant est très puissant et il faut palmer comme un furieux pour parfois ne faire que du sur place. A ce régime, je consomme mon air à la vitesse VV’. Sauf que je ne vérifie pas ma jauge et le dive instructor ne me demande rien non plus alors qu’il devrait le faire toutes les 10 minutes. Quand je m’aperçoit que je suis déjà sur la réserve, on n’est pas encore revenu au point de départ. Heureusement, un Français plus expérimenté qui fait partie de mon groupe me propose de passer sur sa source de secours (encore merci à lui). Comme quoi, les exercices qu’on a appris servent à quelque chose ! Je termine donc la plongée en partageant l’air de mon “sauveur”. Au final, on remonte tous sans problème mais vidé pour ma part… et surtout sans avoir vu le moindre mola-mola ! J’ai quand même vu un serpent de mer avec de beaux anneaux colorés.
Pour se remettre de toutes ces émotions, un massage intégral est le bienvenu.
Le lendemain, pour notre dernière journée, on décide de louer un scooter pour faire le tour de l’île. Direction Dream Beach d’abord et ses eaux agitées qui nous ont permis de prendre quelques belles photos.
On s’enfonce un peu plus loin pour aller voir les villageois travailler dans les cultures d’algues. C’est beau… mais ça sent !
Puis on pousse tout au nord de l’île qui est couvert de mangrove. L’occasion de faire une dernière séance de snorkeling sur le récif au large. Bizarrement, l’eau est ici beaucoup plus chaude. Les jardins de coraux sont superbes et les poissons tournent par dizaines autour de nous quand on leur donne de la banane. Dans ce bout du monde, on tombe sur Papa Ron qui tente d’imposer des standards européens à son personnel indonésien dans son modeste Paradise Café ! Personnage haut en couleur et fort sympathique dans un endroit qui l’est tout autant. Une crêpe au Nutella nous rapprochera déjà un peu de chez nous…
Encore un petit détour par l’île voisine de Nusa Ceningan à laquelle on accède par une passerelle suspendue en bois. impressionnant, surtout quand on passe en scooter.
Demain, c’est déjà le retour vers notre plat pays. Il est donc temps de boucler les valises. Au programme de la journée : transfert en bateau à 8h30 jusqu’à Sanur, puis voiture jusqu’à l’aéroport de Denpasar d’où on décolle vers 13h pour Jakarta. Ensuite, départ à 19h vers Bruxelles via Singapour et Francfort.