Aprés deux jours et trois nuits passés à Torotoro, on peut vraiment dire que l'endroit mérite le long détour nécessaire pour y arriver. Sur le trajet pour quitter le parc en direction de Cochabamba, on s'arrête à Huayculli, un village de potiers renseigné dans le guide. Pas d'endroit bien défini où les poteries sont vendues mais on nous dit qu'on en fabrique dans chaque maison ici. On frappe à une première porte : se puede ver ? Si, si.
Un monsieur est justement en train de façonner des grand plats sur son tour de potier qu'il fait tourner avec son pied. Il en sort 200 par jour. Les filles sont impressionnées par sa dextérité. Les pièces d'ici ne nous tentent pas trop et on va voir dans une autre maison. Accueil hyper sympathique d'emblée. On nous fait entrer dans la cour où toute la famille est rassemblée. Par terre, beaucoup de poteries qui attendent d'être cuites. Un des hommes nous fait une démo de son art, une dame nous montre comment elle fabrique des tirelires en forme de cochon. Une autre dame fait irruption dans la cour avec un sac rempli de poteries cuites et peintes et commence à tout sortir pour nous montrer. La première dame essaie d'attirer notre attention pendant que la deuxième nous colle plein de bibelots dans les mains. Ouïe, ça vire à la guerre commerciale, bientôt tout le village va débarquer, il est temps de battre en retraite. On demande quand même le prix de quelques petites poteries. No, no : no se vende dit-elle en nous mettant encore plus de poteries sur les bras ! On n'y comprend rien. Finalement, ils nous expliquent qu'ils ne vendent qu'aux gens du coin et que pour nous, c'est offert. Et en plus ils veulent qu'on reste manger avec eux. On est super gênés, on leur laisse quand même quelques bolivianos et on retourne déposer tous nos cadeaux au camion. On rassemble vite du shampooing, des produits de douche, des bonbons et de biscuits pour les remercier. La dame est super émue, elle nous prend dans ses bras, c'est vraiment touchant. Une petite photo avec toute la famille pour immortaliser cette belle rencontre, une dernière invitation pour partager la soupe de maïs et on quitte ces gens incroyables pour de bon.
Un peu plus loin, le village de Tarata à l'air bien pour passer la nuit mais on pousse jusqu'à La Angostura où on espérait trouver un endroit sympa pour manger et bivouaquer au bord du lac qui se trouve ici, juste au sud de Cochabamba. Quand on arrive, le soleil vient de se coucher et tout est mort. Dommage, ce sera soupe... aux pates de poulets et du bon poisson dans une petite comida et une nuit sur un parking pour tout le monde dans le camion.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire